Absence de Cheikh Diba à la conférence de presse de Sonko : Explications et controverses

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L’absence remarquée du ministre des Finances et du Budget, Cheikh Diba, lors de la conférence de presse du Premier ministre Ousmane Sonko, ce jeudi, a soulevé de nombreuses interrogations. Comment un exercice de dénonciation de supposées manipulations des finances publiques peut-il se dérouler sans la présence de l’argentier de l’État ? Cette absence semble d’autant plus surprenante que Cheikh Diba occupait un rôle clé à l’époque des faits présumés, étant alors directeur de la Programmation budgétaire.

Cependant, selon le quotidien Les Échos, il n’y aurait pas lieu de s’inquiéter. Le ministre des Finances se trouvait simplement à l’étranger pour des obligations professionnelles. Après avoir accompagné le Président Bassirou Diomaye Faye à New York, il serait actuellement à Paris pour poursuivre ses engagements, selon les informations du journal.

Bougane Guèye Dany, leader du mouvement Gueum Sa Bopp, exprime un avis bien différent. Selon lui, Cheikh Diba aurait volontairement boycotté la conférence de presse d’Ousmane Sonko. Lors de sa propre sortie médiatique, Bougane a révélé que le ministre, après avoir été informé de l’événement, avait demandé à recevoir les chiffres et le texte à présenter. Cependant, après avoir pris connaissance des informations, il aurait décidé de ne pas y assister, dénonçant un « tissu de mensonges ».

Face à ces accusations, le ministère des Finances a réagi dans un communiqué, repris par L’Observateur. La cellule de communication du ministère a dénoncé une « tentative de détourner l’attention » et précisé que Cheikh Diba n’avait aucune implication dans les faits supposés. Le communiqué a également rappelé que le rôle de directeur de la Programmation budgétaire, que Cheikh Diba occupait sous le régime de Macky Sall, était strictement technique et consistait à coordonner la programmation de la loi de finances avec la contribution des divers services du gouvernement.

Cette controverse illustre les tensions croissantes autour des finances publiques à l’approche des élections législatives de novembre 2024, avec des personnalités politiques qui s’accusent mutuellement de mauvaise gestion.


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