L’Assemblée nationale du Sénégal est en effervescence en ce lundi 2 décembre 2024. Les 165 députés de la 15ᵉ législature s’apprêtent à entamer un mandat de cinq ans au service du peuple. Dans ce contexte, les discussions vont bon train entre les différents camps politiques, qu’il s’agisse de la majorité ou de l’opposition, pour structurer les groupes parlementaires.
Cependant, une voix se démarque par sa singularité : celle d’Anta Babacar Ngom. Élue sous la bannière de la coalition Sàmm sa Kàddu, la députée fraîchement investie a pris une décision marquante, celle de siéger en tant que députée non-inscrite.
Une posture d’indépendance et de conviction
« J’ai décidé d’être non-inscrite pour garder ma liberté et mon indépendance. Je suis députée du peuple, et c’est ce que le peuple attend de nous », affirme Anta Babacar Ngom. À travers cette déclaration, elle met en avant son engagement à défendre exclusivement les intérêts des citoyens, sans s’aligner sur des clivages partisans.
Cheffe d’entreprise reconnue pour sa vision pragmatique, Ngom promet d’évaluer chaque projet de loi sur la base de son impact réel. « Je voterai en faveur de toute proposition qui sert les intérêts du peuple, qu’elle émane de la majorité ou de l’opposition », ajoute-t-elle, soulignant ainsi sa volonté de faire primer l’intérêt général sur les querelles politiques.
Un modèle de neutralité inspirant ?
Le choix d’Anta Babacar Ngom pourrait inspirer d’autres députés dans un paysage politique souvent polarisé. Cette posture ouvre la voie à une nouvelle manière de faire de la politique : un engagement centré sur le service au peuple, exempt de calculs partisans.
Avec cette décision, la députée non-inscrite attire l’attention sur une question fondamentale : comment concilier indépendance et efficacité dans un hémicycle marqué par des rapports de force ?