DE 《FRANCE DÉGAGE》À LA FRANCE DES GAGES : L’INCOMPRÉHENSION DES BASES D’UN NOUVEAU DÉPART

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Par : Ibrahima khalil Dieng

La langue de Molière est certes une langue jugée plus ou moins complexe, avec des règles grammaticales multiples et une riche orthographe qui la rendent peu accessible.
Toutefois sa compréhension n’est pas une affaire de génie ou de culture linguistique, mais ça dépend exclusivement du degré d’intelligence de la personne qui l’écoute ou la lit.
《N’est-ce pas ce nouveau régime qui disait FRANCE DÉGAGE ? 》 nous crie t-on depuis ce poignet de main viral entre les Présidents FAYE et MACRON à l’Elysée.

À mon avis par 《FRANCE DÉGAGE》 , si l’on comprend bien c’est bouter, rejeter totalement, écarter, couper les ponts, peu importe la définition , pourvu que cela renvoie à une rupture définitive de collaboration, c’est tout simplement parce-que l’on n’entend pas la voix du monde, et on a aucune connaissance des exigences et enjeux géopolitico-geostratégiques du 21ème siècle.

En 2024 notre pays a changé non seulement de régime politique, mais également de statut économique .
Il est alors évident que nous soyons ouverts à tout potentiel partenaire, et la France , 7ème puissance mondiale et grand client consommateur de pétrole (1,4 millions de barils par jour) , en est un.
Cette France, nous en avons besoin.
Cette France, nous pouvons et devons travailler avec elle dans l’intérêt de notre économie , à condition qu’elle en décline les gages.
La France qui doit dégager et qui à mon avis a compris le message, c’est celle d’occupation néocoloniale.
La France qui doit et va dégager, c’est celle qui, il y’a de cela quelques mois comme disait l’actuel premier ministre avait 《 mis son genou sur notre cou 》 .
La France qui va et qui a commencé à dégager ( avec une réduction annoncée de 100 soldats sur ses effectifs au Sénégal) , c’est cette France qui, depuis le soleil des indépendances a refusé le sevrage sécuritaire de l’Afrique pour mieux conforter son ingérence dans les hautes affaires du continent.

Par ce déplacement sur Paris, le Président Faye a clairement affiché son ambition, ses aptitudes et son engagement à redéfinir la coopération entre les deux pays, qui va sans doute cette fois-ci se sceller sur la base du win-win.
Alors vouloir imposer au Sénégal la méthode AES ou disons un changement de Maître, me semble peu pertinent .
Oui un Sénégal souverain et ouvert au monde est bien possible et BDF connaît le chemin , suivons son regard.
Fini l’afro dépendance, fini l’afropessimisme , vive la Souveraineté.

Ibrahima khalil Dieng Journaliste


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