Par : Ibrahima khalil Dieng (Dans la peau d’un invalide)
Militaire, formé pour servir, engagé pour mourir à la place des autres, souffrir en silence est ma devise.
Je ne saurais quémander encore moins tendre la main, malgré mon handicap, la manche ne m’honore pas.
Oui ! on me tue , mais on ne me déshonore pas.
Vêtu de ma dignité en mailles , perforée par des rafales de difficultés, dans un froid glacial d’un monde en constante inflation, ma vie est en constante ébullition.
Difficile pour moi de couvrir mon corps mutilé , encore moins mes dépenses et payer mes factures et mes dettes cumulées .
Ai-je donc demandé d’être un invalide ?
Hélas , dans les rangs, sur le champs de bataille, ivre de mon patriotisme, avec courage et abnégation, je fis face à l’ennemi qui ouvrit le feu sur moi et mes frères d’arme, moins chanceux, ou un coup du destin, je perdis mes membres à défaut d’y laisser ma vie.
Dans l’incapacité de poursuivre mon parcours de combattant, je fus déclaré « invalide », un véritable coup de tonnerre dans ma vie .
D’un brave Jambaar, robuste et athlétique , je me retrouve sur une chaise roulante, des prothèses aux pieds ou aux bras, bref un parfait infirme.
D’un cœur vaillant , le rêve brisé, je garde le moral boiteux mais résistant, mes blessures en arc de triomphe, et mes médaillons en preuve de bravoure et de mission accomplie .
Alors , est-ce de trop pour moi de réclamer mon droit à une pension militaire d’invalidité ?
VIVEMENT QUE LA SITUATION DES MILITAIRES INVALIDES SOIT RÉGLÉE ET CE SERA DU JUB-JUBAL-JUBANTY
Ibrahima khalil Dieng (journaliste)
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