Le Conseil de sécurité des Nations Unies se réunit en urgence aujourd’hui à 16 heures à la demande de la République islamique d’Iran, suite à l’attaque qui a coûté la vie à Ismail Haniyeh, chef du bureau politique du Hamas, à Téhéran. En raison de la crise de liquidités affectant l’ONU et des contraintes horaires, le communiqué complet sera publié ultérieurement.
La Situation au Moyen-Orient : Un Conflit Intensifié
La Secrétaire générale adjointe aux affaires politiques et à la consolidation de la paix, Mme Rosemary Anne DiCarlo, a informé le Conseil de sécurité que l’Iran accuse Israël d’être responsable de l’attaque ayant tué Ismail Haniyeh et un garde du corps. Dans une lettre adressée aujourd’hui au Président du Conseil de sécurité, l’Iran qualifie l’attaque de « grave atteinte » à sa souveraineté et d’« violation flagrante » du droit international. Les autorités iraniennes, y compris le Guide suprême, ont juré de venger la mort de M. Haniyeh, promettant une « punition sévère » à Israël. Des groupes armés non étatiques alliés à l’Iran ont également menacé de représailles contre Israël.
En réponse, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a déclaré qu’Israël menait des frappes sur trois fronts contre le Hamas, le Hezbollah et les houthistes, dans le cadre d’une « guerre existentielle » contre l’Iran.
Cette escalade intervient après un incident tragique survenu le 27 juillet, où une frappe a causé la mort de 12 personnes et blessé plusieurs dizaines dans le village druze de Majdal Shams, situé dans le Golan occupé par Israël. Les Forces de défense israéliennes attribuent cette attaque à une roquette Falaq-1 de fabrication iranienne tirée par le Hezbollah depuis le sud du Liban. Le Hezbollah a nié toute responsabilité, malgré des mois d’échanges de tirs et de frappes aériennes contre Israël, attribuées à des forces soutenues par l’Iran.
Le 30 juillet, les Forces de défense israéliennes ont annoncé une « frappe ciblée » à Beyrouth visant un commandant du Hezbollah présumé responsable des attaques à Majdal Shams. Le Hezbollah a confirmé la mort de l’un de ses hauts commandants, Fuad Shukr, également connu sous le nom de Hajj Mohsin. Le ministère libanais de la Santé a rapporté la mort d’au moins cinq personnes, dont deux enfants, et de nombreuses blessures.
Mme DiCarlo a qualifié ces événements de « grave et dangereuse escalade » et a souligné l’urgence d’efforts diplomatiques pour rétablir la paix et la stabilité au Moyen-Orient. La communauté internationale doit agir de concert pour éviter une aggravation du conflit. Une réponse diplomatique rapide et efficace est essentielle pour la désescalade régionale, et le Conseil de sécurité joue un rôle crucial dans ce processus. « Le moment est venu », a conclu Mme DiCarlo.