À deux mois des législatives anticipées prévues le 17 novembre 2024, le Parti Socialiste (PS) fait un virage décisif en annonçant son intention de rejoindre l’opposition pour former une coalition large et inclusive. Ce choix stratégique marque un tournant pour le PS, autrefois pilier de la coalition Benno Bokk Yaakaar (BBY), dissoute après la perte du pouvoir par son leader, Macky Sall.
Lors de la réunion de son Secrétariat exécutif national tenue le 18 septembre, le PS a confirmé sa volonté de participer activement aux élections législatives à venir. Sous la direction d’Aminata Mbengue Ndiaye, le parti tend la main à toutes les forces politiques, notamment celles de gauche, républicaines et démocratiques, pour bâtir une alliance forte. Le porte-parole du parti, Abdoulaye Wilane, a réaffirmé cet engagement en soulignant la nécessité de « sauver le Sénégal » grâce à une coalition solide, capable de motiver et de mobiliser les électeurs.
Le PS a ainsi mis en place un comité national dédié à la réflexion et à la gestion des opérations électorales, avec pour objectif de concrétiser cette coalition dans les meilleurs délais. Ce comité aura pour mission d’établir des contacts avec les différentes forces politiques, notamment les anciennes figures de la gauche avec qui le PS a collaboré par le passé.
En parallèle, le Parti Socialiste a rejoint l’Alliance pour la transparence des élections (Atel), une initiative menée par Khalifa Sall, ancien maire de Dakar et ancien membre de BBY. Cette nouvelle coalition de l’opposition vise à garantir des élections transparentes et inclusives, en rupture avec les pratiques du passé.
Le Parti Socialiste appelle également ses militants à soutenir cette nouvelle dynamique, en privilégiant les alliances avec ceux qui ont partagé leur parcours. Cette ouverture se veut « sans exclusive », avec pour priorité de rassembler les forces socialistes et républicaines dans un front uni pour l’avenir du Sénégal.
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