Le parti Pastef a officialisé sa décision de se présenter seul aux élections législatives anticipées du 17 novembre 2024. Cette annonce, faite par Ousmane Sonko, président du parti, aux membres de la coalition « Diomaye Président », pourrait marquer la fin de cette alliance. Les partis alliés, désireux d’obtenir des sièges à l’Assemblée nationale, devront désormais soumettre leurs propres listes.

Selon Me Moussa Diop, un proche allié de Sonko et leader du parti And Gor Yi, cette décision signe l’arrêt de mort de la coalition. « La coalition « Diomaye Président » est devenue obsolète », a-t-il affirmé, se basant sur les propos de Sonko lors d’une rencontre avec les leaders de la coalition. Me Diop a ainsi déclaré que son parti présentera une liste distincte aux prochaines élections.

Pour l’instant, d’autres figures majeures de la coalition, telles que Dr Abdourahmane Diouf, Mary Teuw Niane, et Cheikh Tidiane Dièye, n’ont pas encore pris position publiquement. Resteront-ils dans l’ombre pour préserver leur influence au sein de la coalition, ou se lanceront-ils dans la bataille législative ? Seul le temps nous le dira.

Quant à Guy Marius Sagna, membre de Frapp, un mouvement allié à Pastef, il devra probablement adhérer officiellement au parti s’il souhaite briguer un siège pour représenter Ziguinchor. Sa proximité avec Sonko pourrait lui accorder une dérogation, faisant de lui une exception à la règle. Toutefois, les détails restent flous pour l’instant.

Les élections de novembre s’annoncent comme un véritable test pour le Pastef, qui, pour la première fois, se présentera sans coalition. Leur succès ou échec fournira une mesure précise de leur influence politique, même si le fait d’être au pouvoir pourrait fausser les résultats.

Dans un communiqué, la coalition « Diomaye Président » a exprimé son soutien à la décision d’Ousmane Sonko de participer aux élections législatives sous la bannière du Pastef, mettant fin à leur partenariat électoral.