Le gouvernement sénégalais, à travers le ministère de l’Intérieur et de la Sécurité publique, a réaffirmé son engagement à combattre l’occupation anarchique de Dakar, en particulier par des mendiants venus de pays voisins de la sous-région. Cette mesure vise à restaurer l’ordre et la salubrité dans la capitale, une nouvelle fois confrontée à une recrudescence de bidonvilles.
Dans un communiqué daté du 20 septembre, le ministère souligne une « prolifération d’habitations précaires et irrégulières dans plusieurs quartiers de Dakar », en insistant sur l’impact négatif de ces occupations sauvages, tant sur le cadre de vie que sur les projets d’aménagement urbain. Le ministre de l’Intérieur a mis en avant l’urgence de cette situation, d’autant plus que le Sénégal s’apprête à accueillir le tout premier événement olympique en Afrique, ce qui exige une ville propre et sécurisée.
Le communiqué précise que les autorités locales sont invitées à organiser des opérations de déguerpissement pour libérer les espaces occupés illégalement et prévenir toute nouvelle réoccupation. Il est également demandé d’identifier les personnes vulnérables, notamment les mineurs, afin de les orienter vers des structures d’accompagnement social.
Le ministre a rappelé que le vagabondage et la mendicité sont passibles de sanctions pénales, et que des mesures judiciaires seront prises contre les contrevenants. Toutefois, bien que la loi condamne la mendicité, son application rigoureuse reste rare.
Par le passé, des opérations de rapatriement ont été organisées, notamment en mars 2022, où un millier de Nigériens avaient été renvoyés dans leur pays d’origine. Malgré cela, le suivi des mesures prises est souvent insuffisant, laissant la capitale encore largement exposée à ces phénomènes. Les mendiants, principalement originaires de la sous-région, occupent les rues, formant des bidonvilles jusque dans les quartiers résidentiels tels que les Almadies.
Malgré les efforts des précédents gouvernements, dont les opérations de déguerpissement qui avaient permis de raser des zones comme la cité Imbécile et l’ancienne piste de Mermoz, le problème persiste. À Rufisque, des actions similaires avaient été menées sous la direction du préfet du département, mais des solutions durables semblent toujours faire défaut.
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