La révolution de Ousmane Sonko est en marche. Le leader du parti des Patriotes Africains du Sénégal pour le Travail, l’Ethique et la Fraternité (PASTEF) ne veut plus sauver sa candidature pour 2024. Désormais, les patriotes demandent la démission de Macky Sall. Pour arriver à leurs fins, ils ont lancé une série de manifestations qui ont déjà fait seize (16) morts, selon le bilan du ministère de l’Intérieur. Une bataille sanglante qui entache le régime de Macky Sall.
Ousmane Sonko avait prévenu le locataire du Palais. Pour le maire de Ziguinchor, si Macky Sall veut l’éliminer, il devrait se salir les mains. Un avertissement que le chef de l’État semblait ne pas prendre au sérieux. Mais le patriote en chef est en train de réussir son coup. Sonko a réussi à lancer la seconde vague des manifestations. Celle-ci est plus meurtrière que la première en mars 2021. Sa condamnation dans l’affaire Sweet Beauté a mis le feu au poudre.
De violentes manifestations à Dakar et Ziguinchor ont fait seize (16) morts. Les jeunes continuent de payer un lourd tribut à cause des bêtises de Sonko. En répondant aux appels d’un leader en disgrâce, ils tombent sous les balles des forces de l’ordre de Macky Sall. Mais aussi sous les balles d’inconnus qui ont réussi à infiltrer les manifestants. Ces inconnus aux bataillons n’ont qu’une seule mission faire la maximum de morts pour déstabiliser le Sénégal.
Sonko a ainsi réussi à associer le nom de Macky Sall à celui d’un dictateur sanguinaire. Toutes ces morts enregistrés depuis mars 2021 sont imputées à Macky et son régime. Et même s’il n’est pas directement responsable de tous ces décès, le chef de l’Etat et son gouvernement y ont leur part de responsabilité. Leur faiblesse a conduit à cette situation. Si l’État avait très trop pris au sérieux la menace qui planait sur le pays, on pouvait éviter cette hécatombe.
Depuis mars 2021, le gouvernement n’a cessé d’alerter sur la présence de «forces occultes». Ces personnes ont ourdi des plans pour attaquer des points stratégiques. Ce, dans le but de déstabiliser le pays. Avec la découverte du pétrole et du gaz, beaucoup soupçonnent les djihadistes d’être à nos frontières. Malgré tout cela, l’Etat n’a pas réussi à contenir la menace.
Lors de sa dernière sortie, Antoine Félix Abdoulaye Diome a confirmé la présence d’éléments extérieurs dans les manifestations. Si on suit leur raisonnement, ces personnes seraient à l’origine des morts enregistrés lors de ces dernières manifestations. Mais pour certains sénégalais, des rebelles ont répondu à l’appel de Sonko. La preuve, les personnes qui ont brûlé l’université Cheikh Anta Diop n’étaient pas des étudiants et elles brandissaient des armes en signe de triomphe.
La présence des nervis dans les rangs des forces de défense et de sécurité ne fait salir la réputation de la police. Contrairement à ce que dit la Police, l’homme qu’ils ont montré dans leur vidéo n’est pas un élément étranger au bataillon. Dans la vidéo complète, on le voit armé aux côtés des forces de l’ordre. c’est un policier en civil. De son côté, Pastef a lancé une chasse aux nervis.
Ce qui risque de faire couler beaucoup plus de sang. Les patriotes affichent les images, noms et adresses de personnes supposées être des nervis. Quand des frustrés commenceront à se faire justice, l’irréparable va se produire. Et ce sera de la responsabilité de Macky Sall. L’Etat a le monopole de la force. Si réellement il y’a des personnes qui tuent impunément, le gouvernement doit tout mettre en œuvre pour les neutraliser.
Sinon, Macky Sall portera la responsabilité de toutes les vies qui seront perdues. Pastef veut faire couler beaucoup de sang pour sauver le PROS (Président Ousmane Sonko). Toute faiblesse de la part de l’Etat sera complice. Plus aucun mort ne doit être dénombré. Le pouvoir doit prendre toutes ses responsabilités quitte à dissoudre tout parti qui menace la stabilité du pays. Pastef ne fera pas exception à cette règle.
Aliou Niakaar Ngom pour Xibaaru