“ ciñ bu nare nex bu baxe xeñ “ , la marmite bouillante du Prèsident Bassirou Diomay faye sent bon!
Monsieur le Président de la République, Son Excellence,
C’est avec un grand plaisir, marqué d’un espoir solide, que je vous écris humblement et respectueusement cette lettre .
Je suis un compatriote sénégalais vivant au pays de l’Oncle Sam depuis plus de trente ans, après des études supérieures en France, aux frais du contribuable sénégalais. Ne serait-ce que pour cette raison, je dois beaucoup à mon pays natal, le Sénégal que j’aime plus que tout et au plus profond de moi-même.
Je vous ai connus, le Premier Ministre Ousmane Sonko et vous-même, en 2017, lors des élections législatives qui ont marqué l’entrée de ce dernier comme Député à l’Assemblée Nationale. Je vous avais alors ardemment soutenus, avec le Mouvement M3D ( Dévouement-Droiture-Dignité / Jom-Jub-Jomb), que je dirige.
Après ce rappel, je viens vous dire les vraies raisons qui m’ont poussé à vous adresser cette missive.
Je me suis toujours battu, depuis mon entrée dans la vie politique en 2016, pour participer de manière active et lisible, au changement systémique dont tous les sénégalais, notamment sa jeunesse, rêvent depuis belle lurette.
Alhamdoulilah, Allah Azawadial a fait que ce rêve se concrétise à travers votre arrivée au pouvoir mais aussi par le vote en votre faveur, par une majorité impressionnante d’électeurs sénégalais, lors des récentes élections législatives du 17 novembre dernier .
Votre posture et vos choix, exprimés aussi bien par vos paroles que vos actes, sont en parfaite adéquation avec mes convictions. En effet, la gouvernance et les projets que vous proposez aux sénégalais rejoignent mes idéaux de toujours, pour enfin changer la donne et construire tous ensemble un Sénégal indépendant, libre et développé, où chaque citoyen aura une place et sera fier et épanoui.
Hier c’était la grande journée des “ Daara”. Aujourd’hui c’est la célébration de nos tirailleurs sénégalais ( Africains) morts injustement, trahis et sacrifiés par la France colonialiste. Avec toutes les promesses et les espoirs qui ont découlé de cet événement, je souhaite vous renouveler ma fierté et ma confiance.
Je saisis l’occasion pour vous rappeler, parce que je suis persuadé que vous y songez, de mettre sur le calendrier national, la célébration de la journée du résistant armé sénégalais. Je pense que le choix du 27 octobre comme date de célébration et jour férié, serait judicieux. En effet, elle marque le jour où notre héros national Lat Dior Ngoné Latyr Diop est tombé, les armes à la main, à Dekheulé. Ce grand résistant a consacré 26 bougies de ses 44 ans de vie à la défense de son terroir et a eu des victoires contre l’envahisseur qu’aucun autre résistant sénégalais n’a eues. C’est bien pour cela et à juste titre, qu’il fut nommé par le Président Léopard Sédar Senghor, héros national du Sénégal. En 1986, le Président Abdou Diouf a initié avec tout le peuple sénégalais, la célébration du centenaire de la mort de Lat Dior Ngoné Latyr Diop. Puis sa propre descendance a repris le flambeau, pour commémorer chaque année la vie de celui qui fut le dernier Damel du Cayor. L’Etat du Sénégal par la participation des ministère des forces armées, de l’intérieur et de la culture, a toujours marqué son intérêt pour ce grand moment. Il serait très souhaitable, Monsieur le Président, qu’il puisse entièrement en prendre la charge. En effet, célébrer Lat Dior Ngoné Latyr Diop, c’est aussi célébrer en même temps tous les dignes filles et fils du pays, qui ont combattu la colonisation inique de la France.
L’introduction dans le programme scolaire de base, l’enseignement du vécu de ces valeureux enfants du Sénégal, fera d’eux des exemples de dignité, d’honneur, de patriotisme et de courage, dans la quête du meilleur pour notre jeunesse.
Nous n’avons pas besoin d’aller chercher des modèles ailleurs, nous en avons une pléthore avec des histoires loin d’être anodines.
Dans le domaine religieux, des figures emblématiques comme Cheikh Ahmadou Bamba, Elhadj Omar Foutiyou Tall, El Hadji Malick Sy, Cheikhal Islam El Hadj Ibrahima Niasse, Seydina Limamou Laye, Cardinal Yacinth Thiandoum et tant d’autres, constituent des sources intarissables de droiture, d’abnégation, de résilience, de foi, pour cette même jeunesse d’aujourd’hui et de demain dont nous rêvons.
Avoir de l’or, du pétrole, du gaz et tant d’autres ressources, construire une agriculture, un élevage et une pêche florissants ne suffisent pas pour développer un pays. Un développement intellectuel, une discipline à la japonaise ou coréenne sont indéniables.
Sachez, Monsieur le Président, que les sénégalais de l’intérieur comme de l’extérieur vous suivent de près et vous soutiennent d’une manière ou d’une autre. Ils vous admirent et vous apprécient sincèrement pour toutes les belles valeurs que vous incarnez mais aussi pour l’amour que vous avez pour le Sénégal et les sénégalais et votre désir manifeste du changement tant espéré par tous et pour tous.
Yalla na guen am ndam lu sénégalais yep guis sen bop !
Cheikh Makhtar Hakim Diop,
Président du Mouvement M3D