Au Gabon, un gĆ©nĆ©ral de la galaxie Bongo, patron de la garde prĆ©sidentielle, a dĆ©cidĆ© dāarrĆŖter lāĆ©lection prĆ©sidentielle gagnĆ©e par lāopposition dĆ©mocratique amenĆ©e par lāĆ©conomiste Ondo Ossa et de prendre la tĆŖte du pays par la force armĆ©e. Ce nāest pas surprenant ; la famille Bongo est bien installĆ©e dans lāĆ©conomie du pays basĆ©e sur les ressources naturelles du pĆ©trole, du manganĆØse et du bois. Quitte Ć Ć©carter Ali Bongo et couper quelques branches trop corrompues en attendant de les rĆ©habiliter dans les pays amis ou voisins, il faut Ć tout prix garder la mainmise de la Famille Bongo Ć©largie.
Le clan Nguema remplace le clan Bongo dans la gouvernance du patriarche Omar Bongo soutenue par la France. Cāest du pareil au mĆŖme.
La rĆØgle en pays francophone, cāest une gouvernance de type familial lorsque le pays sāengage dans lāexploitation Ć grande Ć©chelle de ressources pĆ©troliĆØres ou gaziĆØres. Au Niger, jāavais prĆ©vu le coup dāĆ©tat. En effet, le dirigeant prĆ©tendu de Gauche Issoufou organisait la mainmise de sa famille sur le pĆ©trole du Niger. Il a pensĆ© que Bazoum pouvait ĆŖtre son Medvedev. Celui-ci a commencĆ© Ć prendre ses distances ; le clash Ć©tait inĆ©vitable. La garde prĆ©sidentielle, toujours Ć lāaffĆ»t, prend le pouvoir et son chef voudra appliquer la rĆØgle de la gouvernance familiale et trouvera des appuis chez les puissances mondiales.
La gouvernance dĆ©mocratique que je prĆ“ne depuis des dizaines dāannĆ©es, seule capable de nous Ć©viter la malĆ©diction des matiĆØres premiĆØres, nāest pas un luxe pour lāAfrique ; elle est, dans le fond, un impĆ©ratif.
Cāest un combat. On doit le gagner au SĆ©nĆ©gal surtout pour sauver lāAfrique de lāOuest francophone. Le gaz de St Louis est pour tous.
Dossier nouveau : Les prix, les loyers, les inondations et lāemploi, miroir des Ć©checs du rĆ©gime BBY
Ces problĆØmes Ć©taient sur la table lorsque Macky Sall arrive au pouvoir en 2012. Il avait promis de les rĆ©soudre, on lui a ouvert les vannes de lāendettement pour 15 000 milliards.
Il avait lancĆ© en grande pompe un plan dĆ©cennal de prĆØs de 800 milliards pour lutter contre les inondations. Il a pris des mesures lĆ©gales pour administrer les prix des produits de premiĆØre nĆ©cessitĆ©, de baisse des loyers. Pour lāemploi, il a fait embaucher dans lāadministration les parents des chefs de lāAPR/BBY, pourquoi pas, ce sont des SĆ©nĆ©galais aprĆØs tout. Les gens de BBY considĆØrent quāil a bien travaillĆ©, si on ajoute le Ter, les autoroutes, bref les infrastructures Ć centaines de milliards.
Touba est sous les eaux de pluie dans ce Magal du 4 septembre 2023, montrant les limites objectives de la lutte contre les inondations.
Pour lāemploi des jeunes, les pirogues Barsax prouvent que Macky Sall a Ć©chouĆ©. Pour les prix des biens de premiĆØre nĆ©cessitĆ©, il avait confiĆ© le dossier Ć un de ses poulains, Amadou Ba, nommĆ© premier ministre dans la douleur aprĆØs la liquidation brutale de la Dame Mimi TourĆ©. Il a mis en place 18 commissions pour enterrer le dossier et laisser les prix augmenter comme pour les oignons. Amadou Ba sāoccupe de ses oignons. Il veut ĆŖtre prĆ©sident pour faire comme Macky Sall.
Or, donc, il faut changer de politique pour rĆ©soudre les problĆØmes des inondations, des prix et de lāemploi. BBY a Ć©chouĆ©, il faut la remplacer. La gouvernance des familles ou des clans ne marche pas en Afrique; elle conduit Ć des coups d’Ćtat militaires. Depuis le Coup dāEtat du Gabon, les partisans de la gouvernance dĆ©mocratique au SĆ©nĆ©gal, fleuron de la dĆ©mocratie en Afrique, doivent se coaliser. Puisse le Magal de Serigne Touba inspirer Macky Sall, que Ā« cent fleurs rivalisent Ā» au sein de BBY et du rĆ©gime, elle a atteint sa limite historique.