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Riyadh future investment iniative summit / Le président Macky Sall vend la destination Sénégal. « D’un point de vue géographique, il faut investir au Sénégal ».

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Dans le cadre d’un panel réunissant de grands investisseurs du monde dont le thème était axé sur « l’Afrique et le nouvel ordre mondial », le président Macky Sall a eu à répondre à une série de questions. Les réponses ont ainsi tourné autour de la place de l’Afrique dans le nouvel ordre mondial, les acquis en terme d’investissements au Sénégal de certains pays dont l’Arabie Saoudite, les Émirats A. Unis entre autres partenaires, l’opportunité d’investir au Sénégal, entre autres.

La première question est relative à sa propre définition du nouvel ordre mondial. Et voici sa réponse.

 » Investir dans l’humanité : permettre un nouvel ordre mondial. L’Afrique s’y retrouve parfaitement. C’est un rappel que l’humain doit être la finalité de l’économie et de la finance et que (COVID nous l’a appris), que les règles de la gouvernance mondiale sont dépassées, et qu’il faut un nouvel ordre mondial plus juste et inclusif. L’ordre mondial est politique, économique, financier, mais aussi social et culturel. Ce sont toutes ces dimensions qu’il faut revoir. Les réalités du monde ont changé. Résister aux réformes c’est ignorer toutes ces réalités et les besoins de l’écrasante majorité de l’humanité au risque de susciter désintérêt, méfiance et défiance vis à vis des Institutions actuelles. Si on ne réforme pas, les Institutions vont être de plus en plus décrédibilisées et contestées ; et ceux qui se sentent exclus ou à l’étroit dans les Institutions actuelles vont chercher des alternatives. Exemple : BRICS. Il faut accepter la multipolarité du monde actuel. C’est une donnée irréversible de l’histoire. Autant l’accompagner que résister.

Réformer la gouvernance politique : L’ONU a 77 ans et n’a jamais été réformée de façon significative.

Réformer le Conseil de sécurité, (Consensus d’Ezulwini : 2 sièges permanents plus 2 non permanents additionnels (Afrique a en 3 actuellement) ; Réformer la gouvernance économique et financière : OCDE (règles crédit export), Agences de notation et leurs critères biaisés ; congés fiscaux abusifs ; G20 (candidature africaine) ; renoncer aux décisions unilatérales (ex COP Glasgow, arrêt financement extérieur des sources d’énergie fossile, y compris le gaz) ;Renoncer à l’injonction civilisationnelle : respecter la diversité/différence des valeurs de culture et de civilisation. On ne peut pas accepter que certains se donnent comme vocation d’avoir une mission civilisatrice qui dicte aux autres comment se comporter », a-t-il expliqué.

En tant que président de l’Union africaine, dites-nous comment l’Afrique se porte aujourd’hui ?

Afrique des problèmes : retard dans le processus de développement, conflits internes, ingérence étrangère, terrorisme (même si ce n’est pas une spécificité africaine). Ces thématiques ont été au cœur du 8e Forum de Dakar sur la paix et la sécurité en Afrique ; Afrique des solutions : 30 millions de km2, ses ressources humaines, plus de 60% des terres arables du monde, ses richesses minières, forestières, hydriques et énergétiques. Gouvernements à la tâche ; jeunesse vibrante et créative qui innove, entreprend et réussit ; des millions d’hommes et de femmes qui travaillent dur investissent, créent de la richesse et génèrent des emplois. Afrique en construction : routes, autoroutes, chemins fer, aéroports, ports centrales électriques, barrages etc… EXEMPLES : Sénégal/Emirats A. Unis avec DPW : port de Ndayane, plus gros investissement privé du Sénégal) ; Sénégal Arabie Saoudite avec ACWA Power : centrale électrique et usine de dessalement eau de mer.3. Nous avons une centaine d’investisseurs présents au sein de l’audience, dites-nous où ils devraient investir en Afrique d’un point de vue géographique et sectoriel ?

D’un point de vue géographique, je dirais plutôt qu’il faut investir au Sénégal ! Toute l’Afrique est en chantier, tout ou presque est à construire, c’est la dernière frontière du développement : infrastructures (ex : autoroutes à péage et c’est rentable) ; agriculture et agrobusiness. L’Afrique a le potentiel de se nourrir et aider à nourrir le monde. La crise actuelle devrait être une opportunité d’investir davantage dans l’agriculture. Autres secteurs : énergie, mines, habitat, tourisme et hôtellerie, santé et biotechnologie (MADIBA/BioNtech), numérique.

Nous savons que vous vous souciez de la jeunesse en Afrique et dans votre pays, que devrait faire la communauté internationale pour soutenir la jeunesse africaine ?

La question jeunesse africaine, relève d’abord de notre responsabilité, pas de celle de la communauté internationale. Il faut éduquer, former, créer des opportunités d’emplois et autres activités génératrices de revenus. Innovation au Sénégal : apprentissage au métiers, CFPT, ISEP, 3FPT, Formation duale Ecole/Entreprise ; DER/FJ, DAC, Programme XËYU NDAW ÑI

Ce que pourrait faire les partenaires : accompagner par des financements adéquats, des partenariats techniques (ex CFPT Sénégal/Japon), le soutien en équipements et matériels pour la formation aux métiers, le transfert de technologie.


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