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Bien que les recettes fiscales continuent d’afficher une progression notable, les autres sources de revenus de l’État sénégalais connaissent un recul marqué, une situation inquiétante dans un contexte où le FMI alerte sur un ralentissement de la croissance économique.
Le rapport trimestriel d’exécution budgétaire pour le premier semestre de 2024 révèle une hausse des recettes fiscales par rapport à la même période en 2023, mais les recettes non fiscales et externes enregistrent une chute considérable. Selon ce rapport, publié par le ministère des Finances et du Budget, les ressources du budget général mobilisées à la fin juin sont composées à 96,91 % de recettes internes.
Malgré les performances des régies financières, les objectifs fixés par la Loi de Finances Initiale (LFI) n’ont été atteints qu’à 86,01 %. Le total des recettes internes s’élève à 1 854,84 milliards de FCFA, avec une part majeure provenant des recettes fiscales (1 789,92 milliards de FCFA), tandis que les recettes non fiscales ne représentent que 59,10 milliards de FCFA.
Une Dépendance Accrue aux Recettes Fiscales
Cette hausse des recettes fiscales (+7,3 % par rapport à 2023) a compensé partiellement la baisse des recettes non fiscales et externes. Les recettes non fiscales ont reculé de 25,1 %, tandis que les dons externes, principalement destinés au financement de projets d’investissement, ont atteint un taux d’exécution de seulement 19,45 % des prévisions de la LFI 2024.
En termes de dépenses, le rapport souligne que les dépenses publiques suivent globalement les prévisions budgétaires. Les dépenses de personnel, notamment, ont atteint 701,19 milliards de FCFA au 30 juin, une augmentation liée aux accords signés avec les syndicats des secteurs de l’éducation et de la santé en 2022. Les secteurs de l’éducation et des forces de défense dominent la répartition des dépenses salariales.
Une Croissance Économique en Berne
Cette situation budgétaire tendue s’inscrit dans un contexte économique plus large, marqué par un ralentissement de la croissance. Le FMI, à l’issue de sa dernière mission au Sénégal, a revu à la baisse ses prévisions de croissance, notant que le PIB réel n’a augmenté que de 2,3 % au premier trimestre 2024. L’institution met en cause une activité réduite dans des secteurs clés tels que les mines, la construction et l’agro-industrie.
L’impact des subventions énergétiques et des paiements d’intérêts sur les finances publiques est également pointé du doigt. Pour de nombreux observateurs, cette situation résulte des mesures fiscales dissuasives qui freinent l’investissement.
En dépit d’une bonne mobilisation des recettes fiscales, le budget de l’État sénégalais reste sous tension. Le recul des recettes non fiscales et des dons externes, couplé à une croissance économique en ralentissement, laisse planer des incertitudes sur la capacité du pays à maintenir une trajectoire budgétaire stable dans les mois à venir.
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