La tension monte au sein de l’hémicycle sénégalais. Vingt-trois députés de l’opposition ont officiellement déposé un recours auprès du Conseil constitutionnel pour contester la loi d’interprétation de l’amnistie adoptée le 2 avril 2025 par l’Assemblée nationale. Cette loi, référencée 08/25, vient préciser les contours de la loi n°2024-09 du 13 mars 2024 portant amnistie, mais soulève de vives inquiétudes quant à sa constitutionnalité.
Parmi les signataires de ce recours figurent des figures politiques majeures comme Abdou Mbow, Abdou Karim Sall, Adama Diallo, Aïssata Ousmane Diallo, Aïssata Tall Sall — présidente du groupe parlementaire Takku Wallu Sénégal —, Amadou Ba (N°1) du mouvement Nouvelle Responsabilité, Thierno Alassane Sall, Amadou Diallo (N°1), Anta Babacar Ngom-Diack, et Barane Fofana, entre autres.
Les députés estiment que cette loi interprétative enfreint les principes fondamentaux de l’État de droit garantis par la Constitution sénégalaise. Pour défendre leur position, ils ont fait appel à un collectif d’avocats chevronnés : Me Amadou Sall, Me Moustapha Diouf, Me Oumar Youm, Me Antoine Mbengue, Me Abou Bakar Déh, Me Adama Fall et Me Ousmane Thiam.
Ce recours relance le débat juridique et politique autour de la loi d’amnistie, un texte qui continue de diviser aussi bien la classe politique que l’opinion publique. L’issue de cette saisine pourrait bien redéfinir les équilibres institutionnels en jeu.

